Annyeonghaseyo Korean Dreamers ! Un point ciné, ça vous dit ? Aujourd’hui, je vous propose de plonger dans le film coréen : ceux qui ont marqué l’histoire du septième art !
Parasite
Commençons par un film coréen connu et pas des moindres ! Parasite a défrayé la chronique dès sa sortie en 2019. Réalisé par Bong Joon Ho, ce long métrage dépeint la réalité de la société coréenne : les inégalités sociales. On suit la famille de Ki-Tek qui survit tant bien que mal malgré la pauvreté. Un jour, les membres de cette famille parviennent à se faire embaucher par une famille très riche. Ils se font passer pour des gens qualifiés et réputés sans lien de sang les uns avec les autres. La confiance s’installe et les jeux de ruse se mettent en place. Vous connaissez Chanson Douce de Leila Slimani ? On est à peu près dans le même schéma psychologique : vivre et fantasmer la vie de son employeur.
Ce film a gagné la palme d’or au festival de Cannes et a généré 263 millions de recettes ! Comme quoi, les dramas coréens et les films coréens peuvent être foncièrement différents.
Mademoiselle
Mettez de côté votre pudeur et entrez dans le thriller historique et érotique de Park Chan-Wook. Ce film coréen tiré du livre Du bout des doigts de Sarah Waters nous plonge dans une Corée occupée par les Japonais. Dans cette ambiance anxiogène, on suit un escroc, le compte Fujiwara qui veut épouser Mademoiselle Hideko, une héritière japonaise et lui voler son argent. Pour cela, il se sert d’une délinquante, Sook Hee, pour qu’elle intègre le cercle de Mademoiselle Hideko. Commence alors une relation ambiguë entre les deux femmes. Une relation hot, si vous voyez ce que je veux dire !
On est loin du drama niais et mignon avec les oppas respectueux qui mettent dix épisodes avant d’oser le premier bisou. Là, on est dans l’amour lesbien non censuré sur fond historique. D’ailleurs, si les histoires d’amour entre personnes du même sexe vous intéressent, jetez un œil à ce top 100% Boys love coréens !
Mademoiselle a été nommé Meilleur film en langue étrangère par les British Awards de 2016.
Dernier train pour Busan
Vous connaissez sans doute ce film coréen à base de zombies. On voyage avec des passagers qui partent pour Busan, terre de sécurité, alors qu’une étrange épidémie sévit. Les gens sont transformés en zombies et comptent massacrer tous ceux qu’ils peuvent. La différence avec The Walking Dead et autres All of us are dead, c’est que l’action se passe dans un huis clos claustrophobique : le train ! Imaginez une invasion de morts vivants dans un espace aussi confiné ! C’est le coup de maître de Yeon Sang-Ho qui n’a pas lésiné sur les effets spéciaux.
Avec ce film, la Corée du sud a prouvé qu’elle savait reprendre les ingrédients mais les préparer différemment. A la sauce coréenne quoi ! Dernier train pour Busan a reçu deux récompenses : Meilleurs effets spéciaux et meilleur réalisateur lors du festival du film de Catalogne en 2016.
Old Boy
Probablement le film le plus emblématique et le plus connu parmi tous les fans de cinéma coréen ! Récompensé au festival de cannes, on retrouve encore un film coréen réalisé par Park Chan-Wook ! Dans ce thriller, on suit Dae-Su, un père de famille kidnappé par des inconnus. Il se retrouve séquestré dans une pièce exiguë avec pour seule fenêtre sur le monde, une télé. Il apprend ainsi qu’il est accusé du meurtre de sa femme et que sa fille a été placée. L’incompréhension et la colère fusionnent. Ainsi, quand il est libéré quinze ans plus tard, Dae Su a bien l’intention de se venger.
C’est un film coup de poing, dans tous les sens du terme. On assiste, impuissants, aux injustices. On est frustrés. Et nous aussi, on veut se venger !
Minari
Ce fim coréen va nous parler d’exode. Celle d’une famille sud-coréenne qui va tenter le rêve américain en ouvrant une exploitation agricole au fond de l’Arkansas. Dépaysée, cette famille va rencontrer les difficultés de l’ immigration mais aussi l’espoir. Avec deux enfants malades du cœur et un passé de misère à trier les poussins, la famille Yi veut se laisser une chance.
Ce film émouvant, inspiré de la propre histoire familiale du réalisateur Lee Isaac Chung, a gagné de nombreux prix : 6 Oscars ! Meilleur acteur, meilleur réalisateur, meilleur film, prix du jury et prix du public Sundance. Rien que ça ! Un merveilleux voyage sur le déracinement et l’enracinement.
Okja
En voilà un film américano-coréen pas commun ! Exit les romances et les thrillers. Dans Okja, on va parler amitié et préservation animale. C’est donc l’histoire d’une entreprise qui modifie génétiquement des cochons dans le but de mener une expérience scientifique. Ces bêtes ressemblent à de gros chiens. L’objectif, dispatcher ces animaux aux quatre coins du monde et voir leur évolution dans leur environnement. Dans une dizaine d’années, une élection du plus beau de ces cochons sera organisée.
Mija, une petite fille innocente, vit dans la campagne sud-coréenne. Un de ces cochons modifiés, dont elle ignore le côté expérience scientifique, vit avec elle. Elle se lie d’amitié avec cet animal nommé Okja. Un jour, ce cochon lui est retiré dans le cadre de cette fameuse expérimentation. Minja fait tout pour le récupérer, jusqu’à aller aux Etats Unis. Okja devient un objet politique et une figure dans la lutte de la protection animale.
Okja s’est offert un casting cinq étoiles avec notamment Tilda Swinton, Jake Gyllenhaal !
Burning
Dans ce film coréen, on entre dans un triangle amoureux des plus étranges. Jong Su, livreur à temps partiel revoit par hasard sa voisine d’enfance, Hae-Mi. Les deux se séduisent mutuellement et finissent par « conclure ». Hae-Mi annonce à Jong Su qu’elle s’envole pour l’Afrique et qu’en son absence elle aimerait qu’il nourrisse son chat. Jusque-là, rien de bien palpitant. L’action prend un autre tournant quand Hae-Mi revient accompagnée de Ben, un étrange homme. Son comportement, son charisme, tout énerve Jong Su. Le jeu de la jalousie est bien installé. Jusqu’au jour où Hae-Mi disparaît. Ben semble avoir des fantasmes de pyromanie, ce qu’il avoue plus ou moins à Jong Su en parlant d’incendier un terrain proche de chez lui. La disparition d’Hae-Mi et l’amour malsain de Ben pour le feu ont peut-être quelque chose à voir…
Ce film est tiré de la nouvelle de Haruki Murakami : Les grands brûlés.
The Chaser
Préparez vos baskets, on va courir ! En tout cas, le thriller de Na Hong-Jin a de quoi faire perdre son souffle. Dans ce film coréen, on entre dans la vie d’un ex policier devenu proxénète, Jung-Ho. Les affaires marchent bien et il vit sans se soucier de la débauche dans laquelle il est tombé. Jusqu’au jour où l’une de ses « filles », Min-Jin, disparaît. En cherchant à la retrouver, il remonte alors sur les affaires de plusieurs meurtres. Son ancien esprit de flic prend le dessus et il enquête. Jung-Ho remonte la piste d’un tueur en série sadique, dangereux et inarrêtable. Pire encore, cette histoire le confronte à son propre côté sombre de proxénète et ce, quand il rencontre la fille de Min-Jin.
Ce film a remporté de très, très nombreux prix dont vous avez la liste juste ici.
JSA
Park Chan-Wook, le retour ! Encore un chef d’œuvre sud-coréen traitant d’un sujet sensible : la JSA (Joint Security Area). Un incident diplomatique sans précédent entre la Corée du nord et la Corée du sud éclate quand deux soldats nord-coréens sont tués à la frontière par un sud-coréen. Entre tentative d’évasion et tentative de kidnapping, les raisons données ne font qu’attiser la colère entre les deux pays. Pour tenter de calmer le jeu, Sophie E. Jean est envoyée pour enquêter. Elle découvre qu’avant les coups de feu, il y avait un passé commun entre les soldats tués et le soldat tueur.
Ce film remet en question la frontière entre les deux Corée et ce que tout cela implique politiquement, socialement et sentimentalement.
Ode to my father
En 1950, des réfugiés fuient par milliers Hungnam qui devient plus tard l’actuelle Corée du nord. Lors de cette évacuation, Deok Soo se retrouve séparé de sa sœur alors qu’il monte sur un navire américain. Leur père décide de rester sur place pour la chercher et fait promettre à son fils de s’occuper de sa famille en son absence. Commence alors un voyage déchirant qui mènera Deok Soo en Allemagne, au Viet-Nam puis de nouveau en Corée lors de la guerre des deux Corée. Tout ce temps, il ne cesse de chercher son père et sa sœur et garde l’espoir de les revoir.
Ce film historique dépeint la misère en temps de guerre et les ravages sur les familles. Certaines, séparées, ne se sont jamais retrouvées.
I saw the devil
Ce film coréen horrifique, réalisé par Kim Jee-Woon a remporté trois prix lors du festival international du film fantastique de Gérardmer. Dans ce métrage, on va parler de vengeance et de sadisme. Seo-Hyeon, agent des services secrets, ne jure plus que par la vengeance quand sa fiancée enceinte est tuée. Le meurtrier et un tueur en série. Seo-Hyeun parvient à remonter sa trace et à placer un capteur et un micro sur le fou furieux avant qu’il ne s’échappe à nouveau.
Ce film vous donnera des frissons et la peur au ventre !
Voilà pour cet échantillon de films coréens qui ont marqué l’histoire ! De nombreux prix, des talents récompensés et des acteurs incroyables ! C’est aussi ça, la Corée du sud. Annyeong !
